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Voirie au XIXe siècle
24 janvier 2010

Les rues sont étroites. A part quelques

Les rues sont étroites. A part quelques exceptions, la largeur des rues principales varie entre 4 et 5 mètres. Les rues sont boueuses et mal pavées. Elles sont en V avec caniveau central et n’ont pas de trottoirs. Les passants, pour se protéger des voitures ne disposent que de grosses bornes de grés accolées aux maisons. Souvent les voitures ont une roue dans le caniveau axial et éclaboussent les piétons sur leur passage.
La rue de l’Odéon a été la première, lors de sa création,  a être équipée de trottoirs en 1779.
On tenta, au début du XIXe siècle, de substituer à la chaussée à caniveau axial une chaussée bombée à deux caniveaux. Cela n’alla pas sans déboires car, en temps de pluie, les caniveaux inondaient les maisons faute de trottoirs. Cette mesure devint efficace quand le préfet Frochot généralisa, en 1808, l’usage des trottoirs. Sous la Restauration, les trottoirs furent imposés pour les voies nouvelles. Leur longueur passa, de 1838 à 1848, de 16 à 260 km. L’élan était donné.

Les magasins n’ont pas évolués depuis le Moyen Age. Ils sont une porte sur le coté qui reste ouverte en permanence. La baie non vitrée est fermée par deux volets horizontaux. Celui du bas se rabat du coté de la chaussée et sert d’étal. Celui du haut se relève et sert d’auvent. Le vendeur reste devant l’étal pour vendre sa marchandise. Tout cela contribue à réduire la largeur de la chaussée et empêche les clients de s’attarder.

Le système d’égout est rudimentaire et l’évacuation des eaux de pluies et des eaux usées est aléatoire. De plus le système pour se débarrasser des eaux usés le plus utilisé est le « tout-à-la-rue ».
En 1805, Paris comptait 26 km d’égouts et 155 km en 1854. L’annexion à Paris, en 1860, des communes limitrophes conduisit à la construction d’un vaste réseau d’égouts collecteurs selon les plans préparés par l’ingénieur Belgrand. Paris compta, à sa mort, en 1878 près de 620km d’égouts, neuf pour la plupart, chiffre porté à 1650 au début du XXe siècle et à 1770 en 1960.
Le « tout-à-l’égout » n’a été imposé à Paris qu’en 1894.

En 1745, Bourgeois de Châteaublanc inventa la lanterne à réverbère pourvue d’un réflecteur où l’huile remplaçait la chandelle. En 1763 on expérimenta cet éclairage rue Dauphine. Ce système fut généralisé en 1769. Les lanternes étaient hissées au milieu de la rue à 5 mètres de hauteur et à 60 mètres de distances l’une de l’autre.
Les rues de Paris possédaient 5035 lanternes en 1821. Ce nombre stagna jusqu’en 1829 ou, après différents essais d’éclairage avec le gaz inventé par Philipe Lebon en 1791, on éclaira la rue de la Paix. En 1830 on comptait 9000 becs de gaz contre 3000 lanternes dans les quartiers excentriques. Il y en eut 12400 en 1853 et 23325 en 1869.

Les premières tentatives de numérotation des maisons furent faites au XVIIIe siècle sans grand succès. Les numéros se succédaient dans l’ordre numérique ; ils allaient, d’un coté de la rue, depuis son commencement jusqu'à son extrémité, entrant en cours de route dans les ruelles, cul-de-sac et cours qui y débouchaient. Arrivée à l’extrémité, la numérotation traversait la rue et se continuait depuis la fin de celle-ci jusqu'à son origine.
La Révolution reprit le même système mais le limita aux sections administratives. Il en résultait, pour les rues traversant plusieurs sections, la répétition du même numéro.
Le préfet Frochot par le décret du 4 février 1805 classe les rues en rue parallèles et en rues perpendiculaires par rapport à la Seine. Les numéros vont en croissant de l’amont vers l’aval pour les premières, de la Seine vers les faubourgs pour les secondes ; dans les deux cas, les numéros pairs sont à droite et les impairs à gauche. C'est le numérotage actuel.

 

 

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